La cigarette électronique est devenu un sujet de discussion majeur dans le monde de la santé publique.
Avec une augmentation constante de sa popularité, il est essentiel de séparer les faits des mythes à propos de la cigarette électronique dans la lutte contre le tabac. Basé sur un document approfondi de l’ASH (Action on Smoking and Health en Angleterre), nous allons explorer les vérités et les idées fausses entourant le vapotage.
1. Le contexte du vapotage :
Le vapotage est souvent considéré comme une alternative au tabagisme.
Cependant, avec sa montée en popularité, de nombreuses idées fausses ont vu le jour.
Ces mythes peuvent souvent être attribués à des informations mal interprétées ou à des études isolées.
Il est donc crucial de se baser sur des données solides pour comprendre la véritable nature du vapotage.
C’est ce qu’a fait ASH dans son rapport.
2. Rappel du contexte de la vape en Grande Bretagne
Point de l’utilisation des cigarettes électroniques parmi les adultes en Grande-Bretagne
L’utilisation des cigarettes électroniques, également appelées vapes, a connu une augmentation significative au fil des ans. Selon une étude récente menée par ASH en 2023, voici quelques points clés à noter :
- Utilisation des cigarettes électroniques : En 2023, 9,1% de la population utilise des cigarettes électroniques, soit le taux le plus élevé jamais enregistré. Cela équivant à 4,7 millions d’adultes en Grande-Bretagne. Parmi eux :
- 2,7 millions (56%) sont d’anciens fumeurs.
- 1,7 million (37%) sont des fumeurs actuels.
- 320 000 n’ont jamais fumé.
- Raisons de vapoter :
- Les ex-fumeurs vapotent principalement pour les aider à arrêter (31%), pour prévenir une rechute (22%), parce qu’ils apprécient l’expérience (14%) et pour économiser de l’argent (12%).
- Les fumeurs actuels vapotent principalement pour réduire leur consommation de tabac (19%), pour les aider à arrêter (17%) et pour prévenir une rechute (13%).
- Les personnes n’ayant jamais fumé vapotent parce qu’elles apprécient l’expérience (39%) ou simplement pour essayer (27%).
- Dispositifs et produits utilisés :
- Le type de cigarette électronique le plus couramment utilisé reste un système de réservoir rechargeable, utilisé par 50% des vapoteurs actuels.
- Les vapes jetables sont devenues plus populaires en 2023 (31%), comparativement à 2022 (15%) et 2021 (2,3%).
- Les cigarettes électroniques avec cartouches remplaçables sont utilisées par 17% des vapoteurs.
- Perception des risques :
- Quatre fumeurs sur dix croient à tort que vapoter est aussi nocif ou plus nocif que fumer, contre un tiers l’année précédente et un sur cinq en 2019.
- Un tiers des fumeurs comprennent que vapoter est moins nocif que fumer, mais moins d’un sur dix pensent qu’ils sont beaucoup moins nocifs que fumer.
3. Le tabagisme vs le vapotage :
Il est largement reconnu dans la communauté scientifique que le vapotage est nettement moins nocif que le tabagisme. Le Professeur Sir Chris Whitty, parmi d’autres experts, a souligné cette différence.
Cependant, l’étude ASH de 2023 a révélé que seulement 30% des fumeurs étaient conscients de cette différence, soulignant le besoin urgent d’éducation et de sensibilisation.
4. 3 idées fausses courantes sur la cigarette électronique :
Mythe 1 de la cigarette électronique: Le vapotage est aussi nocif que le tabagisme.
Réalité : Les e-cigarettes ne contiennent pas de goudron ou de monoxyde de carbone, deux des substances les plus nocives trouvées dans les cigarettes traditionnelles. De plus, le Public Health England estime que le vapotage est 95% moins nocif que le tabagisme.
Mythe 2 de la cigarette électronique : Le vapotage est plus addictif que le tabagisme.
Réalité : La nicotine est la substance addictive dans les cigarettes et les e-cigarettes. Cependant, la manière dont la nicotine est délivrée dans les e-cigarettes ne provoque pas la même dépendance que le tabagisme.
La nicotine est la substance addictive présente à la fois dans les cigarettes traditionnelles et dans les vapoteuses. Cependant, la manière dont elle est délivrée et consommée diffère grandement entre ces deux produits, ce qui influence le niveau de dépendance.
Délivrance de la nicotine:
- Cigarettes traditionnelles : Lorsqu’une personne fume une cigarette, la combustion du tabac produit une fumée qui contient de la nicotine. Cette fumée est inhalée profondément dans les poumons, permettant à la nicotine d’entrer rapidement dans la circulation sanguine et d’atteindre le cerveau en quelques secondes. Cette livraison rapide et efficace de la nicotine crée un « pic » de nicotine, provoquant une sensation immédiate de plaisir et de satisfaction.
- Cigarettes électroniques : Les e-cigarettes chauffent un liquide (e-liquide vapoteuse) qui contient de la nicotine pour produire une vapeur. Cette vapeur est ensuite inhalée. La délivrance de la nicotine par le vapotage est généralement plus lente et moins efficace que par la combustion du tabac. De plus, la concentration de nicotine dans les liquides pour cigarettes électroniques peut être ajustée, permettant aux utilisateurs de choisir des niveaux plus faibles s’ils le souhaitent.
Mythe 3 de la cigarette électronique : Le vapotage est une passerelle vers le tabagisme pour les jeunes.
L’une des préoccupations majeures concernant le vapotage chez les jeunes est la crainte qu’il puisse servir de passerelle vers le tabagisme traditionnel. Cette inquiétude est alimentée par l’idée que l’exposition à la nicotine à un jeune âge peut augmenter le risque de dépendance et conduire à l’adoption de comportements de tabagisme à l’âge adulte. Cependant, examinons les faits.
1. Tendances du tabagisme chez les jeunes:
Au cours de la dernière décennie, alors que l’utilisation des e-cigarettes chez les jeunes a augmenté, le taux de tabagisme chez les jeunes a en réalité considérablement diminué. Si le vapotage était une véritable passerelle vers le tabagisme, on s’attendrait à voir une augmentation du nombre de jeunes fumeurs. Or, ce n’est pas le cas.
2. Expérimentation vs. Utilisation régulière:
Il est essentiel de distinguer entre l’expérimentation et l’utilisation régulière. Bien que certains jeunes puissent essayer les e-cigarettes par curiosité, cela ne signifie pas qu’ils deviendront des utilisateurs réguliers ou qu’ils passeront au tabagisme. Les études montrent que la majorité des jeunes qui essaient les e-cigarettes ne deviennent pas des fumeurs réguliers.
3. Facteurs de risque:
Il est également important de considérer les facteurs de risque associés à l’initiation au tabagisme. Les jeunes qui sont plus susceptibles d’essayer les e-cigarettes peuvent également être plus enclins à expérimenter d’autres substances, y compris le tabac. Cela ne signifie pas que l’une conduit à l’autre, mais plutôt que des facteurs sous-jacents, tels que l’environnement familial, les influences des pairs ou d’autres facteurs sociaux, peuvent jouer un rôle.
4. Éducation et sensibilisation:
Les campagnes de sensibilisation et les programmes éducatifs ont joué un rôle crucial dans la réduction du tabagisme chez les jeunes. Ces efforts doivent continuer, en mettant l’accent sur les dangers potentiels du vapotage et du tabagisme pour garantir que les jeunes prennent des décisions éclairées.
5. Réglementation:
De nombreux pays ont mis en place des réglementations strictes concernant la vente et la publicité des e-cigarettes aux mineurs. Ces mesures visent à réduire l’accès et l’attrait des cigarettes electroniques pour les jeunes.
Bien que la préoccupation concernant le vapotage chez les jeunes soit légitime, il est essentiel de s’appuyer sur des données factuelles et des recherches pour guider les politiques et les perceptions. Les preuves actuelles suggèrent que le vapotage n’est pas une passerelle directe vers le tabagisme chez les jeunes. Au lieu de cela, les efforts devraient se concentrer sur la prévention globale du tabagisme et du vapotage chez les jeunes, en s’appuyant sur une éducation solide et des réglementations appropriées.
5. L’importance de la représentation précise des preuves pour briser les mythes sur la cigarette électronique :
La désinformation peut avoir des conséquences graves, en particulier lorsqu’elle concerne la santé publique. Les médias, les chercheurs et les professionnels de la santé ont la responsabilité de s’assurer que l’information qu’ils diffusent est précise et basée sur des preuves solides.
Conclusion :
Le vapotage, bien qu’il ne soit pas sans risques, est une alternative moins nocive au tabagisme. Il est essentiel de s’informer à partir de sources fiables et de comprendre les véritables risques et avantages associés. En tant que consommateurs et citoyens, nous devons être vigilants et rechercher des informations basées sur des preuves pour prendre des décisions éclairées.
Chez Cigusto, nous nous engageons à fournir des informations précises et basées sur des preuves. Si vous avez des questions ou des préoccupations, n’hésitez pas à nous contacter. Partagez cet article pour aider à éduquer d’autres personnes et visitez notre site pour des produits de vapotage de qualité.